Tokyo - Ginza, Akihabara et Asakusa
Reveil tres matinal ce matin (5 h) pour assister au marche de Tsukiji, le plus grand marche aux poissons du Japon.
L'ambiance ici est particuliere car tres silencieuse : on est loin des criees meridionales energiquement clamees par de joviaux poissonniers. Chacun s'adonne a sa tache, qui decoupe un poisson, qui trimballe les caisses de fruits de mer, qui renseigne le client, le tout calmement et consciencieusement, sans jamais hausser le ton. Surprenant ! Tout autant que la proprete ambiante, exemplaire !
Ce marche gigantesque regorge d'une faune marine phenomenale, d'une etonnante diversite, mais en fin de vie ou demie fin de vie, ca depend !
On y a appris un mot " ohayo " qui signifie " good morning ", et rencontre un commercant facetieux, qui s'est bien amuse a nous montrer des bestioles abracadabrantes.
Genre ca, ne nous demandez pas ce que c'est, on sait seulement que ca bouge.
Le plus etonnant demeure la decoupe des thons : le poissonnier utilise un long couteau qui ressemble a un grand sabre. Il decoupe l'animal en grands quartiers avec l'habilete tranquille de celui qui n'en est pas a son premier pelamide.
Alors bien evidemment, s'il y a une adresse ou deguster de bons et assurement frais sushis a Tokyo, c'est ici. Avis aux leve-tot !
En fait nous sommes dans le quartier de Ginza, l'un des quartiers branchouilles avec restos classes et boutiques de luxe de Tokyo, mais peu anime lorsque nous quittons le marche a 8h ce matin.
Toutefois, la facade du theatre de Kabukiza merite le detour.
On y joue du kabuki (歌舞伎), la forme épique du théâtre japonais traditionnel qui met en scene le plus souvent des samourais. Les acteurs sont maquilles de facon tres stylisee, ce qui permet de reconnaitre au premier coup d'oeil le personnage incarne. Avis aux amateurs, les pieces durent generalement 4 a 5 heures, on s'est dit qu'on irait une prochaine fois...
Nous partons donc pour Akihabara, un quartier qui regorge de boutiques de mangas et de jeux video, dont l'une des rues est surnommee " la ville electronique ". Changement d'ambiance...
Vous voulez de grands buildings aux facades delirantes ? Les voici...
Un choix epoustouflant de mangas en tous genre ? Les voila...
Mais bon pour l'heure, la lecture attendra. Nous retournons dans notre quartier, Asakusa, afin d'assister, au Ryogoku Kokugikan Sumo Stadium, a un combat de Sumo !!!
Les tournois de sumo ont lieu, a Tokyo, en mai, septembre et janvier.
Les combats debutent des 9h du matin. Lorsque nous sommes arrives, vers 14h, il n'y avait pas encore de grands matchs. Mais peu avant 16h, le stade s'est rempli de spectateurs venus assister aux combats les plus qualifies.
Il y a d'abord une grande parade des lutteurs. L'occasion d'apprecier les gabarits qui vont s'affronter, de
face...
et, de dos...
Nous confirmons, ils sont dodus ces sumos...
Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du Shiko.
En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le dohyo, la zone de combat délimitée par un cercle de 4,55 mètres de diamètre.
Il y a également le rituel de "l'eau de force" que le rikishi boit puis recrache.
Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.
Le combat débute au signal du gyoji (l'arbitre) qui présente alors l'autre face de son éventail. Après une phase d'observation, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat.
La confrontation physique peut alors commencer (le début du combat où les deux lutteurs se jettent littéralement l'un sur l'autre est appelé taichiai), les deux protagonistes s'élancent l'un vers l'autre, le but étant d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées. Ces "prises gagnantes" sont appelées Kimarite.
Le combat est bien souvent tres court, bien plus que le protocole qui le precede. Le premier assaut est extremement puissant et violent, le dernier peut egalement l'etre, gare alors aux spectateurs tout pres de la scene qui risquent de se prendre un sumo sur les genoux !
Mais c'est vraiment un tres beau spectacle, et finalement peu violent.
Une derniere remarque, sur l'elegance distinguee des arbitres. Nous vous laissons juger par vous-memes...