En partance...Laurence et Jerome

Santiago,

en noir et blanc,

un brin de nostalgie flotte dans l'air suspendu

de la Plaza de Armas.

A quelle époque sommes-nous ? Tout semble intemporel...

Les échecs rapprochent et forcent l'amitié,

un tendre baiser volé, mais pas pour le cireur !

La fierté del caballerro...et les indispensables du journal !

Tiens, on y revient au cireur...beau travail ! C'est que le cuir doit être brillant ici !

A défaut de certitudes sur l'avenir, un p'tit tarot ?

Et voila pour les photos, après il y a des petites histoires de backpackers, avec réunion de travellers autour de pasta parties, de balades en téléphériques, de soirée pizza avec ou sans métro bondé, de petits parcs, de quartiers étudiants animés, d'éclaircies et d'asphyxie… Une ville un peu à l’européenne finalement.

Santiago, une petite cité de caractère direz-vous ?

Pas tout a fait...Ce serait  plutôt a une grosse mégalopole polluée mais bordée par la cordillère des Andes ! Une étape donc.

Bon et bien nous voila a Santiago, au Chili, apres une tres belle escale a l'Ile de Paques, jalonnee de ses mysterieux Moai, et une etape pas desagreable non plus, vous vous en doutez, en Polynesie Francaise.

Alors on reprend le carnet, pas tout a fait la ou nous l'avions arrete, puisque les photos d'Australie sur le Centre Rouge (le fameux rocher d'Uluru ) et Sydney sont reparties en France. On rattrapera tout cela au retour, avec egalement le Laos, le Vietnam, la Chine et Hong-Kong. Du travail en perspective !

Pour l'heure c'est avec la Nouvelle-Zelande que nous saluons notre retour sur les ondes. Nous gardons la chronologie du voyage, il faut donc descendre de cette page jusqu'a celle du 15 mars, puis la remonter pour decouvrir la suite de nos tribulations !

Bon vent a tous !

Jerome et Laurence

Partis d'Auckland le 11 avril, nous arrivons a Papeete, en Polynesie Francaise, le...10 avril. Cherchez l'erreur.

Tout d'abord ca nous fait vraiment bizarre de parler francais et que tout soit ecrit dans notre langue natale, vu que ca fait 8 mois que ce n'est plus notre langue d'usage...

Ici les rues s'appellent des "servitudes" et l'on achete sa viande a la "boucherie du Pacifique"...Il y a ecole le mercredi matin, mais elle s'arrete du vendredi midi au lundi matin, un rythme...pacifiste.

Nous restons peu de temps a Papeete, ou Tahiti, car cette ile est surtout un pole administratif et economique, c'est la "ville".

Allons rejoindre la "plage", les plus proches sont situees sur l'ile de Moorea, le "grand lezard jaune" en polynesien.

Il n'y fait pas tres beau les premiers jours, alors on se balade...

on decouvre...la plage

et son lagon.

Puis on prend notre courage a deux mains pour aller au belvedere a velo, qui offre une belle vue sur les baies de Cook et d'Opohunu.

Le temps de visiter quelques "maraes", des sites religieux Polynesiens, farouchement gardes par des moustiques sanguinaires.

Voila les beaux jours, et la c'est pour tous les jours !

Alors, pendant que Hiti taille ses sculptures sur la plage,

et que Joel le Marseillais part pecher le barracuda au fusil (en apnee, a 30 m de profondeur, tout un personnage ! Peu loquace et tres modeste...)

on se la coule douce dans le lagon : trempette, snorkelling et kayak.

On nage avec les raies armees et les requins a pointe noire, qui n'hesitent pas a venir chatouiller le rivage.

Le soir, l'accueil polynesien et la peche de Joel garantissent de bonnes tablees.

Bon, c'est sur, on a bien tente de quitter Moorea pour Huahine, mais le bateau etait complet. Il a donc fallu revenir, dur dur ....

... enfin, pas tout a fait.

En effet, il serait dommage de passer sous silence ces petites choses qui nous ont fait sourire chez les Neo-Zelandais, en plus de leur accueil toujours tres convivial et tres tranquille.

Prenez les chaussures de rando par exemple, auriez-vous eu l'idee de leur donner cette seconde vie ?

Mais c'est surtout avec les boites aux lettres qu'on passe aux choses serieuses. Bien sur, ici comme ailleurs il y en a de format standard,

bref, rien qui sorte de l'ordinaire. C'est du moins ce que l'on se dit au depart...

Et puis voila que l'on apercoit comme une recherche artistique,

ou technique, avec ce moulin a ...lettres.

Et puis ca n'a de cesse, on dirait qu'un concours national a ete lance, et on veut s'arreter a tous les bords de route...

En tout cas voici notre laureat. Original non ?

Nous voici au terme de ce voyage en Nouvelle-Zelande, dans lequel vous l'aurez compris, une belle place a ete faite a l'ile du sud.

Mais l'ile du nord dispose egalement de jolis sites et notamment de belles cotes comme ici, dans la region de Coromandel.

Un p'tit saut a la plage,

puis nous voila a Auckland, qui compte deux des quatre millions d'habitants de la Nouvelle-Zelande, mais qui n'est pas la capitale (c'est Wellington).

Ainsi se referme la page de ce beau pays, aux antipodes de la France...

Nous voici dans la plus grande zone d'activite thermale de la region volcanique de Taupo. Parmi d'autres sites, nous choisissons de visiter le parc geothermique de Wai-O-Tapu, en raison de la diversite des phenomenes qui s'y produisent.

Tout commence par un petit geyser, savamment active a l'aide de...savon, et oui !

Nous longeons ensuite differents bassins colores, dont la variete des couleurs, completement naturelle, est due aux composants chimiques. Ainsi le soufre est jaune, l'antimoine orange, la silice blanche, l'oxyde de fer rouge-brun, etc.

Quant a ce joli vert, nous verrons bientot de quel agreable element il regorge...en tout etat de cause, il vaut mieux ne pas y faire trempette !

Et voici la piscine de Champagne, l'une des plus grande sources, avec ses 60 m de diametre et 60 m de profondeur. Elle fut formee il y a 900 ans par une eruption hydrothermale et sa temperature est de 74 degres. Les mineraux contenus dans l'eau sont l'or, l'argent, le mercure, le soufre, l'arsenic, le thalium, l'antimoine qui continuent de se deposer sur le haut-fond de silice tout autour.

Avec tout cela, vous reprendrez bien une coupe non ?

Ah, reparlons de cette belle couleur, nous voila au bain du diable. Et oui, plus c'est vert, plus la concentration en arsenic est importante !

Et pour finir voici la piscine de boue, ideale pour soulager les articulations et redynamiser la couche superieure de l'epiderme....

si en plus elle fait jacuzzi !

Changement d'ile ! Nous voici dans l'Ile du Nord de la Nouvelle-Zelande, "l'Ile fumante", qui doit son nom a sa cohorte de volcans et de sites geothermiques.

Commencons par le Tongariro Crossing, LA balade sur la journe incontournable situee dans le Tongariro National Park, a l'extremite sud du lac Taupo.

Ce parc contient trois hauts volcans en activite : le Ruapehu (2797 m, le toit de l'ile du nord, cf ci-dessous), le Ngauruhoe (2291 m) et le Tongariro (1968 m).

Le sentier traverse des paysages resolument lunaires parsemes de roches volcaniques.

Les "Emeraudes lakes" sont la tres belle recompense d'une montee abrupte.

Un vert emeraude a faire palir les nuages !

Et des paysages immenses, tout simplement.

Nous voici aux Malborough Sounds, un enchevetrement de baies, de criques et de bras de mer parcouru par de nombreux sentiers.

Les Sounds sont un reseau de vallees creusees par des cours d'eau et submergees par l'ocean.

Quand on vous disait que dans ce pays mer et lacs jouent a cache-cache ! Pour le coup la mer se donne en ce lieu un air lacustre des plus troublant !

Nous remontons jusqu'a la cote nord de l'ile (du sud !), pour profiter de l'Abel Tasman National Park, un parc renomme pour ses plages dorees et ses estuaires sableux bordes par la foret primitive.

Le sentier du littoral, le fameux Coast Track, permet d'apprecier les nombreuses baies qui l'egrene.

L'autre activite favorite est le kayak de mer, la mer placide de la cote exercant une douce quietude...

C'est donc plutot tranquille dans ce coin-la...

Nous voici sur la cote ouest, longeant la cote de la mer Tasman, et ses baleines aeriennes...

Nous arrivons a Punakaiki, juste a temps pour l´eclosion des fougeres...

Le soir approche, les bourrasques salines frappent sans repit les Pancakes Rocks, d'etonnantes formations rocheuses faconnees par l'action conjuguee du vent, de la mer de la pluie.

Elles doivent leur nom a cet aspect de fines couches de roche meubles, prises entre des strates de calcaire plus dur. A maree haute, les vagues s'engouffrent dans les trous pierreux et projettent des nuees d'ecume. Un beau spectacle !